Monstrueusement bon !

De Dracula aux Loups Garous, il y a toute une galerie de personnages que nous livre Thomas Fersen dans son nouvel opus. On connaissait déjà son univers très personnel si proche de Charles Trenet, si poétique, il poursuit son bonhomme de chemin en passant en revue les monstres de notre enfance.

Il sait raconter des histoires et on croisera La barbe bleue, Felix (un centenaire épicurien encore vert), un fantôme féminin répondant au prénom de Sandra (vous comprendrez pourquoi en écoutant l’album). Pour rester sur les fantômes, il invite celui du train fantôme qui chante j’suis mort et j’en fais pas un drame. Le balafré n’est pas sans rappeler le Hyacinthe d’un ancien album, et avec sa scie musicale on ne sait pas (enfin on le devine) comment il s’en sert entre deux morceaux. Parfois au clair de lune, l’artiste s’endort sous un jupon (d’où la lune !). Demie-nue dans un baquet, Mireille (mariée à Mathieu) fait baver une bande de casseurs capables de tout mais qui ne savent pas parler aux femmes. L’enfant sorcière et une autre femme, une momie, sont aussi de la partie, et du brouillard sortent les loups-garous. Alors au bal des vampires les monstres sont rois. Merci Thomas Fersen pour ce grand cru à déguster sans modération (à éviter peut-être dans le noir ou les yeux fermés). C’est trop bon et divin et quand j’écoute ce disque, je suis au paradis.

Le centenaire : mais toujours vert.